30. mars, 2018

Mon père ( bis )

J'avais écrit un post sur lui, et je l'ai effacé ... C'est la première fois que ça m'arrive, j'écris toujours à l'arrachée, et je n'efface jamais rien, pour plus de transparence . C'est ce qui m'intéresse, l'écriture presque automatique, venant d'une inconscience superficielle certes,  pas trop consciente, pas réfléchie . Pourtant, c'était intéressant , mais j'avais eu le sentiment de me servir de ma famille à leur insu, et d'étaler froidement mon analyse ...en me servant de la souffrance de mon père .

Je disais que j'avais une info sur un problème de santé de mon père, que je gardais pour moi, pourquoi ? Je suis infirmière, je connaissais l'importance de cette info ... Et j'aime mon père . Lui même " oubliait " d'informer son médecin alors que je lui avait demandé de le faire ,  pourquoi ? Pourtant, ce problème l'angoissait beaucoup ,je reste évasive pour ne pas être tentée de supprimer ce post . Et puis, non, j'y vais, c'était des réveils nocturnes avec sensation d'étouffements . Il a fallu plus d'un mois pour que l'info passe, j'ai du me faire violence pour la donner à son médecin . Certains diront, c'était la peur de la mort, et donc le déni de l'information qui s'en suit . La conscience étant timorée . Mais je ne crois pas, pas à mon niveau, s'occultait pour une raison autre, d'abord je voulais que mon père s'exprime lui même et pas à travers moi , ensuite, et plutôt je crois , ma conscience buggait . Elle était paralysée. Par mon inconscience surement . Comment le dire autrement ? Et, à mon niveau, ce n'était pas la peur de la mort de  mon père puisque je sais très bien que le non soin  y conduit  plus surement .

Je peux me tromper, mais il me semble que la conscience et l'inconscience de mon père était en conflit, la conscience souhaitant la vie et donner l'information au médecin, et l'inconscience le contraire . Et moi même proche,  au courant des deux envies contraires . Moi et mon père soumis à notre inconscience , aveuglant notre conscience . 

Et franchement, je ne crois pas, du moins me concernant, qu'il fut question d'un déni par peur de la mort . Ma peur de la mort de mon père existe, mais je sais trop l'importance des transmissions des symptomes au médecin, c'est mon métier , dans la bonne  prise en charge de la  maladie .

Il ne faut pas sous estimer la conscience, elle n'est pas idiote, même si elle a peur de la mort, un déni reste une idiotie , et je n'y crois pas . Pourquoi gacherait elle ses chances de survie ?   Le seul moyen de neutraliser l'action de la conscience , c'est l'inconscience qui le détient .Elle crée un vide, un oubli, elle met barre au travail de la conscience .

C'est encore pénible pour moi, de décortiquer les comportements de mes proches, je vais sauvegarder sur un brouillon, au cas ou je supprimerais encore, pour reformuler avec moins de précisions douloureuses .

Dans ma réaction, il y avait comme un accord inconscient entre mon père et moi, un accord dur sans pitié comme sait le faire l'inconscience ... Pardon pour mes pensées qui me font si mal mais qui jaillissent malgrè tout , pardon papa pour l'exibition de nos relations si intimes ,pardon si des fois je me trompais ....

Derniers commentaires

20.10 | 13:03

la gourmandise, la paresse, la luxure, l'avarice, la colere, l'envie, l'orgueil

17.10 | 00:55

La subjectivité doit être respectée à tout prix, il faut juste réajuster les défauts capitaux du cerveau du malade .

12.05 | 13:55

Et je sais aussi, que cette conscience extra ordinaire est choquante pour la conscience ordinaire ...

03.05 | 17:48

Je sais bien que c'est une façon de voir les choses particulière, surtout la compétence, mais je les vois avec une autre conscience que la conscience commune .